"Musée des Canonniers : 62 ans après la guerre d’Algérie, une conférence pour comprendre l’après"

Dans le cadre d’un cycle de conférences relatif à la mémoire et à l’histoire de France, le Musée des Canonniers de Lille a accueilli ce mois-ci le professeur Ramu de Bellescize, spécialiste de droit public à l’Université de Lille et membre associé de Wolfson College à Cambridge. Le thème de son intervention : "Que reste-t-il de l’indépendance, 62 ans après la guerre d’Algérie ?", a été une intervention absorbante, et suscite un vif intérêt auprès du public, mêlant historiens, juristes, étudiants et citoyens curieux de revisiter cette page complexe de l’histoire franco-algérienne.

Comme dirait Jean Marc ce n’était pas un moment formel mais plus une grande discussion dans un salon riche d’informations.

Dans une approche mêlant droit, histoire et mémoire, Ramu de Bellescize a interrogé les conséquences durables de l’indépendance algérienne, proclamée le 5 juillet 1962, sur les institutions, les relations bilatérales et les mémoires collectives. Il a notamment souligné que si l’indépendance a marqué la fin d’un conflit sanglant, elle a aussi ouvert une période de recomposition identitaire, tant en Algérie qu’en France.

Le professeur a rappelé que la guerre d’Algérie, longtemps qualifiée d’"événements" dans les archives françaises, n’a été officiellement reconnue comme une guerre qu’en 1999. Cette reconnaissance tardive illustre, selon lui, la difficulté persistante à intégrer pleinement ce conflit dans la mémoire nationale française.

Le choix du Musée des Canonniers, situé dans l’ancien couvent des Urbanistes à Lille, n’était pas anodin. Ce lieu, dédié à l’histoire de la défense de la ville de Lille, offre une conférence inscrite dans une volonté de faire vivre l’histoire autrement, en croisant les disciplines et les regards.

Merci RAMU de votre intervention, riche et pleines d’événements et d’informations diverses.